Supervielle (Jules) : L'allée

- Ne touchez pas l'épaule
Du cavalier qui passe,
Il se retournerait
Et ce serait la nuit,
Une nuit sans étoiles,
Sans courbe ni nuages.
- Alors que deviendrait
Tout ce qui fait le ciel,
La lune et son passage,
Et le bruit du soleil?
- Il vous faudrait attendre
Qu'un second cavalier
Aussi puissant que l'autre
Consentît à passer.

(Montevideo, Uruguay 1884 - Paris 1960) 

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire

← Passez d'un texte à l'autre avec une flèche de clavier ! →