darin du mich so eilen siehst.
Ich bin ein Baum vor meinem Hintergrunde,
ich bin nur einer meiner vielen Munde
und jener, welcher sich am frühsten schließt.
Ich bin die Ruhe zwischen zweien Tönen,
die sich nur schlecht aneinander gewöhnen:
denn der Ton Tod will sich erhöhn—
Aber im dunklen Intervall versöhnen
sich beide zitternd. Und das Lied bleibt schön.
Ma vie n’est pas cette heure abrupte
vers quoi tu me vois me hâter.
Je suis un arbre devant mon décor,
je ne suis que l’une de mes nombreuses bouches,
et parmi elles celle qui se clôt la première.
Je suis la pause entre deux notes
qui s'harmonisent à grand peine :
car la note de la mort veut monter plus haut.
Mais durant l'obscure pause elles s'accordent
toutes deux frémissantes. Et le chant reste beau.
Rainer Maria Rilke. Das Stundenbuch, Le Livre d'heures (1899)
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