Écrire
à l’orée des impatiences muettes
aux confins des aveux
et des résonances océanes
au hasard de l’ultime serment
et des échos rompus.
Écrire
à l’amont des mémoires
irréversibles
lorsque la parole ricoche
aux nostalgies
de la page blanche.
Écrire
en dehors des solitudes
à rebours des sèves endormies
lorsque le doute
s’interroge
sur le devenir d’une aube.
Écrire
dans le sillon du jour
au versant des connivences
lorsque fondent
les incertitudes de l’oubli.
Écrire
dans l’intimité
des gestes nourriciers
lorsque la clarté
escorte les ombres
de la nuit.
Écrire
au pied d’un ciel
dépossédé de son arc
lorsque s’émerveillent
les couleurs du temps.
Écrire
comme un semeur de songes
aux confins d’infinis paysages.
Stéphen Blanchard. À Jean Ferrat. cité dans eternels-eclairs.fr/poemes-stephen-blanchard.php.html
Une sélection réalisée par Luc Fayard de textes et poèmes préférés (à part les siens !), choisis au fil de ses lectures...
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