Le santal vieux qui se dédore
De sa viole étincelant
Jadis avec flûte ou mandore,
Est la Sainte pâle, étalant
Le livre vieux qui se déplie
Du Magnificat ruisselant
Jadis selon vêpre et complie :
À ce vitrage d’ostensoir
Que frôle une harpe par l’Ange
Formée avec son vol du soir
Pour la délicate phalange
Du doigt que, sans le vieux santal
Ni le vieux livre, elle balance
Sur le plumage instrumental,
Musicienne du silence.
Stéphane Mallarmé - texte mis en musique par Maurice Ravel en 1986
dédié à Sainte Cécile, patronne des musiciens. On est à fond dans le symbolisme, c'est la poésie qui et la musicienne du silence !
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire